Il m’écrase de tout son poids, cette sensation si horrible n’en reste pas moins familière. Je sens son souffle chaud dans mon cou, son haleine glisse doucement sur ma peau s’insinue comme un traître dans ma bouche et m’étourdie. Elle me fait tourner la tête et embrouille mes pensées. Je ne veux pas être ici, je veux tant disparaître et ne plus rien ressentir. Je ferme les yeux je ne veux plus y penser… Oui, Kyler je revois parfaitement ses yeux, ils sont vert comme les feuille d’un chêne et une mince couche de dorée fait le tour de sa pupille. Ils sont magnifiques. Il rit, je ris. Le coin de ses yeux se plisse formant des petites pattes d'oies, il aime tellement rire. Il approche sa bouche aux lèvres rieuse de moi et m’embrasse doucement le front avant de m’embrasser sur les lèvres. Je glisse ma main sous son chandail, ça le chatouille et il rit. Son souffle glisse sur mon visage. Une main autour de mon cou, je suffoque, j’ouvre les yeux. Il est toujours là, au-dessus de moi… Une larme coule le long de ma joue, Kyler… ce magnifique souvenir me fait presque oublier James qui est en moi. Sa main est toujours autour de mon cou, il continu de la serrer. J’essaie d’enlever sa main j’étouffe. Il presse violemment contre mon cou.

- Ôte tes mains, ou je ne serai pas aussi doux. Sur ces mots, il donne un coup de hanche qui appuis parfaitement ces propos, je gémis ces douloureux. J’enlève mes mains, il desserre son étreinte autour de mon cou. Le temps s’écoule lentement, trop lentement. Chaque secondes est un supplice et chaque minute une torture effroyable pour mon âme.

La fin approche je le sais, je le sens, comme je sens ma force me déserter à chaque fois où il fait courir ses immondes mains sur mon corps, qu’il pose ses lèvres de démon sur les miennes, qu’il s’approprie mon corps comme terrain de jeu. La faiblesse de mon être est telle que j’ai peine à respirer, mais je désire ardemment ce moment, ces minuscules seconde ou la mort poserait ses mains froides et putrides sur moi. Je pourrai enfin ne plus rien ressentir même si ce n’est que quelques misérable secondes. La fin est là je le sens maintenant au contact de son corps, je ne résiste plus comme autre fois je ne me bas plus pour ma précieuse vie, je m’abandonne complètement. Un brouillard s’insinue avec lenteur dans mes pensées, puis se transforme en vent glacial qui transperce traitement mon corps. Je suis si faible. Je sens les dernières parcelles de vie s’exiler de mon corps. Il pose ses lèvres contre les miennes et m’embrasse, je le sens aspirer mon dernier souffle de vie…

J’ouvre les yeux.